Je
ne fais pas ça souvent – même si j’adore lire – mais en cette belle journée,
j’avais envie de vous parler d’une œuvre que j’ai beaucoup appréciée : L’hypnotiseur, de Lars Kepler. Alors
oui, j’ai mis du temps à lire l’œuvre, oui cette publication date un peu mais qui
a dit qu’on ne pouvait pas rédiger la critique d’un texte deux voire trois ans
après sa sortie ? (En vrai, le livre est sorti en 2010 en France, aux
éditions Actes Sud).

Ce livre est l’un de ceux que je
n’ai pas pu lâcher avant de l’avoir terminé. J’ai eu peur, j’ai eu envie de le
fermer de ne l’avoir jamais commencé, bref : j’ai vécu un ascenseur
émotionnel pendant trois jours. Trois jours parce que quand on entre dans
l’univers du duo Kepler – parce que Lars Kepler n’existe pas mais est le nom
d’auteur d’un couple suédois – on ne peut plus s’en défaire.
Au départ, l’histoire est
simple : un ancien hypnotiseur qui par choix a décidé d’arrêter le métier
est appelé par un certain Joona Linna afin de l’aider à élucider un meurtre
bien dégueu. Ouais, bien dégueu parce que le corps d’un homme a été coupé en
deux, qu’il est exsangue et que sa famille a été tuée aussi ; sauf son
fils : Josef. Seule option possible pour essayer d’obtenir des
informations : hypnotiser le jeune garçon pour comprendre ce qui a pu se
passer.
À cette enquête de base, s’ajoute la
disparition du fils de l’hypnotiseur : Erik Maria Bark (oui, les intrigues
se mêlent et se démêlent ce qui apporte un certain rythme à l’œuvre). C’est là
que tout se complique, parce qu’on passe d’une intrigue à l’autre et qu’on peut
rapidement se mélanger les pinceaux. Au fil des pages, le lecteur s’enfonce
dans le monde sinueux des deux enquêtes de Joona Linna. C’est comme s’il
devenait le partenaire de Joona et qu’il avait un œil sur Erik Maria Bark en
même temps, assez étrange en somme.
Les trucs pas glop comme dirait
l’autre, sont monnaie courante dans l’œuvre, car en parallèle du meurtre bien
glauque du père de famille et de sa famille au complet, on apprend que Josef
est loin d'être une blanche colombe et qu’il fait chanter sa sœur (je ne dis
pas la fin, promis, vous aurez tout le temps – et le plaisir – d’être dégoûtés).
Autre scène pas glop, mais alors pas du tout : ce moment où on apprend qu’un
enfant était maintenu en cage et nourri avec de la nourriture pourrie. Dis
comme ça, c’est pas super choquant, j’avoue. Mais même lu dans la traduction
(oui dans la traduction, mon niveau de suédois ne me permettant pas – ou plus –
de lire dans la langue), la sensation de dégoût est présente.
Les personnages sont assez
attachants dans l’ensemble, si on omet les fous et les jeunes garçons ayant
envie de coucher avec leur sœur. Non, franchement, c’est un livre plutôt
sympathique (mais ne le lisez pas le soir). Les éléments s’imbriquent
correctement et il n’y a pas de fausse note, le twist qui met un point final à
l’intrigue – aux intrigues – est peu imaginable même si à cent pages de la fin,
on sent qu’il y a un élément qui va venir perturber tout ce que les auteurs ont
mis cinq cents pages à mettre en place.
On retiendra donc que cette œuvre
est bien écrite, correctement rythmée et qu’elle donne envie de s’aventurer
plus avant dans le monde merveilleux des polars nordiques (parce les terres
scandinaves, c’est fantastique et que le fika,
c’est encore mieux). En revanche, si – comme moi – vous êtes un peu parano sur
les bords, ne lisez pas cet ouvrage le soir, au risque de devoir faire le tour
de toute votre maison afin de vérifier que chaque porte est bien fermée.
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