France, 2016
Réalisation : Laurent Tirard
Interprétation : Jean Dujardin, Virginie Efira
Scénario : Laurent Tirard et Grégoire Vigneron
D’après : Corazón de León de
Marcos Carnevale, film de 2014
Image : Jérôme Alméras
Montage : Valérie Deseine
Décors : Françoise Dupertuis
Producteurs : Sidonie Dumas et Vanessa van Zuylen
Distribution : Gaumont
Durée : 98 minutes
Sortie : 4 mai 2016
Je dois vous dire : hier soir quand je suis allée au cinéma, je crois que je suis tombée dans un trou noir. Pour me dédouaner, je pourrais dire que j’avais envie de rire, alors j’ai choisi une comédie. Visiblement pas la bonne. Comme vous avez pu le constater, peut-être, j’essaie toujours de voir le meilleur dans tout ce sur quoi j’écris. Là, je suis confuse. Je ne sais ni par quoi commencer ni par quoi terminer. C’est comme si j’avais passé cinq heures dans une salle obscure alors que le film dure une heure trente environ. Enfin, passons à la critique…
En
bref, une avocate, Diane, rencontre un homme de petite taille, Alexandre.
Tout fonctionne jusqu’à ce que ce dernier fasse comprendre à Diane qu’il attend
plus de leur relation (mais celle-ci n’est pas tout à fait prête à vivre avec
le regard des autres).
Je ne vais pas blâmer le réalisateur et
auteur pour la simple et bonne raison qu’il a réadapté un film datant de 2014
qui n’avait pas connu sa sortie en France. Par contre il aurait pu améliorer (de très loin) le scénario… Je veux bien être gentille, mais les blagues lourdes
(trop pour être honnête), ça casse le film (alors qu’il n’est déjà pas très
bon). Je n’avais qu’une envie, sortir de la salle. Le temps s’est allongé et
j’ai failli m’endormir une ou deux fois – je suis fatiguée, j’admets, mais il y
a aussi le manque de dynamisme du schmilblick qui m’a encouragée a piquer du
nez (quoique je n’ai pas dormi hein, je me suis forcée à rester éveillée pour
vous) ! Les blagues sur les nazis et les blondes, la petitesse… Je
comprends, mais balancez deux fois la même vanne et ça ne marche plus. Petit
point positif (parce que ce film a tout de même un point moins faible que les autres selon
moi) : il y a des moments où l’on a de véritables dialogues qui permettent
de réfléchir à ce que ressent une personne différente, ou bien encore ce que
ressent l’entourage d’une personne différente (oui, on réfléchit ! cinq
minutes en tout mais c’est quand même ça).
La trame
pourrait être sympa… pour une chaîne TV qui diffuse le soir à 20H50 (et encore
je suis gentille). L’histoire est cousue de fil blanc : quand vous avez vu
la moitié du film, vous connaissez déjà son dénouement. On s’ennuie rapidement
dans ce genre de projection : mis à part des dépressifs (je n’ai rien
contre eux) qui se forcent à rire pour se remonter le moral, ce n’est pas aussi
tordant que Bienvenue chez les Ch’tis.
Les deux parties du film (oui, j’en compte deux) ne sont pas assez liées entre
elles, enfin si mais la transition est fortement marquée (après, c’est peut-être un désir du réalisateur, je ne sais pas).
Les plans
sont variés ce qui permet de situer parfaitement ou presque le lieu dans lequel
se déroule l’histoire : grâce à quelques prises de vues aériennes, on
saisit la grandeur de certains endroits (devinez lesquels si vous regardez –
par le plus grand des malheurs – ce film). Cette variété permet aussi de saisir
l’intériorité des personnages : des plans sur un miroir, puis sur Diane,
puis sur un tabouret, et encore le miroir. On voit ici la peur que Diane éprouve
à sortir avec quelqu’un de différent : un homme de petite taille.
Le jeu
d’acteur est bon, que ce soit Virginie Efira ou encore Jean Dujardin,
chacun est dans son rôle. Les séquences « émotions » vous font
ressentir quelque chose mais noyé dans une masse de blagues pas drôles, on ne s’y
arrête que quelques instants.
Les astuces
de tournage sont nombreuses (attention deuxième point positif) et plutôt
sympathiques. Les cadrages épaules pour montrer la petitesse du personnage d’Alexandre
sont bien trouvés, il y a quelques passages sur fond vert (je l’ai lu dans un
article, mais cela semble logique après tout) et éloigner le personnage d’Alexandre
dans le plan est une bonne idée. On retiendra tout de même que les trucages pour réduire la taille de Jean Dujardin sont trop visibles.
Pour terminer : Un homme à la hauteur est un film qui peut être
regardé (si on n’a que ça à faire et que l'on est prêt à se faire un navet de
première classe MAIS avec de bons acteurs). Un point que je salue (pour être sympa) : le jeu des comédiens. Pour
le reste, je vous laisse juges…Ce film aurait dû rester là où il était, c'est-à-dire loin des salles de cinéma, car il ne fera avancer ni la situation des gens de petite taille (ni le cinéma à vrai dire).
Ah, la seule running joke utile (et encore) ? Celle
du chien… parce que c’est vraiment drôle.
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