jeudi 7 juillet 2016

Il était une critique... Café Society



Café Society

USA, 2016
Réalisation : Woody Allen
Interprétation : Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell, Blake Lively, Parker Posey
Scénario : Woody Allen
Image : Vittorio Storaro
Décors : Santo Loquasto
Producteurs : Letty Aronson, Stephen Tenenbaum, Edward Walson
Distribution : Amazon Studios, Mars Films
Durée : 1h36
Sortie française : 11 mai 2016



    Encore une fois je vous présente mes excuses mais entre les études et le reste, je n’ai pas pu visionner autant de films que je l’aurais voulu avant de rentrer en Normandie (là où les cinémas sont assez éloignés de chez moi en fait). Avant mon départ, j’ai pris le temps d’aller voir le film d’ouverture du Festival de Cannes : j’ai cité Café Society.

    Woody Allen, ses films je les adore. Je ne me lasserai pas de les regarder. Ils parlent à leur public et c’est ce qu’on aime chez ce cinéaste. Le film Café Society est dans cette même veine. On peut facilement s’assimiler aux personnages. Mais ce n’est pas ce qui m’a le plus marquée. La chose qui m’a le plus frappée dans ce film, c’est la capacité du réalisateur à transporter son public ailleurs, dans une autre époque. Celle dans laquelle vivent Bobby et Vonnie. Celle dans laquelle les amours se font et se défont, sont marquées par les fréquentations des clubs et où la vie professionnelle tient plus de l’épaisseur du carnet d’adresse que des capacités réelles des candidats.

    Je ne prends que quelques lignes pour vous pitcher le film, vous trouverez un synopsis bien plus fourni sur la Toile : Bobby, issu du Bronx et d’une famille juive décide de faire ses premiers pas à Hollywood. Il y retrouve son oncle et s’éprend rapidement de sa secrétaire, Vonnie, qui lui fait découvrir la ville.

    Ce que j’ai énormément apprécié dans ce film, c’est le fait que par l'histoire racontée, le spectateur est forcé de faire un saut temporel (je ne sais pas si je suis claire mais passons). Les décors sont magnifiques et n’ont rien à voir avec les villes en hauteur que nous connaissons actuellement. Les costumes sont eux aussi bien datés et permettent d’insister sur la distance qui oppose la période dans laquelle se déroule le film et notre époque.

    En ce qui concerne l’histoire, je dirais qu’il n’y en a pas qu’une mais qu’il y en a deux : celle de Bobby et de sa famille et celle de Bobby et Vonnie qui s’efface pendant quelques temps dans l’histoire pour ensuite reprendre une place plus importante. À travers ce film, Woddy Allen observe les amours impossibles d’un œil qui les rend plus belles – et le voyage temporel permet de les magnifier. Mais il s’applique aussi à ne pas tout centrer sur l’amour, les sentiments de Vonnie, entre raison et aventure donnent un certain rythme à l’intrigue et c’est loin d’être déplaisant.

    Le jeu d’acteurs est. Ni bon ni mauvais mais juste. J’appréhendais de voir Kristen Stewart à l’écran. Son expression faciale est toujours la même ce qui est un frein à son jeu d’actrice je trouve (si vous n’êtes pas d’accord, protestez). En revanche, son partenaire à l’écran est très bien campé dans son rôle. Cependant, les personnages de ces deux comédiens manquent cruellement de charisme ce qui laisse une barrière entre eux et les spectateurs (la distance temporelle est suffisante). Cela dit, c’est peut-être un souhait du réalisateur : en s’assimilant moins aux personnages, on peut davantage abstraire leur situation. Et c’est ça qui « fait » le film. Encore bravo Woody.

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