Comme vous avez pu le lire sur les réseaux
sociaux, j’ai eu beaucoup de mal à trouver un réalisateur qui accepterait de me
parler de son travail, les emplois du temps étaient trop chargés, on ne pouvait
se rencontrer ou encore je n’étais pas la bonne personne à qui parler. J’ai
trouvé quelqu’un qui a accepté de me parler (oui, et je trouve ça très gentil)
du métier de réalisateur au cinéma (encore). Parce que le cinéma c’est le truc
qui me botte le plus en ce moment. Alors que fait le réalisateur ? Les
réponses tout de suite.
À propos de Fx Bourreau
Cet homme, réalisateur et chef opérateur
diplômé de l’EICAR (ou École Internationale de Création Audiovisuelle et de
Réalisation) travaille principalement en clip et en institutionnel. C’est après
un bac littéraire qu’il choisit d’étudier le travail à la caméra et les
lumières dans l’institution citée plus haut.
Le rôle du réalisateur
Concrètement,
le réalisateur réalise. Je sais, ça ne vous éclaire pas plus que ça. Plus
précisément, le réalisateur travaille selon ce qu’on lui demande, il raconte
une histoire en y ajoutant ou pas sa marque de fabrique. Si ce dernier
travaille pour un client, son rôle est de mettre en image un message donné.
On comprendra que le métier du réalisateur
soit davantage artistique de technique. Les différentes phases de création d’un
film requièrent pas mal de talent. J’apprendrai ainsi que la balance oscille
parfois entre l’artistique et la technique. Mais globalement, un film avancé
techniquement ne peut pas se tenir sans une bonne histoire et la mise en scène
appropriée.
Aussi, le réalisateur peut écrire les
scénarii qu’il réalise, on parle donc plus d’auteur. Mais les
auteurs/réalisateurs sont assez rares, ils travaillent plutôt avec des
scénaristes. Et outre cette collaboration, le réalisateur, « grand
chef » sur le papier, doit collaborer avec pas mal de corps de métiers
lors de la période de tournage, de pré-prod ou encore de post-prod. Il ne peut
pas tout diriger seul (et c’est parfois compliqué à admettre pour certains
réalisateurs).
À prendre en compte : il existe
plusieurs « types » de réalisateurs : les réals de
documentaires, ceux qui sont spécialisés dans les films institutionnels et ceux
qui travaillent davantage sur les clips et la fiction.
Les qualités (et les défauts) requis pour
devenir réal.
Je l’ai noté plus haut, la volonté a une
place importante dans le job du réalisateur. Mais j’ai aussi remarqué au fil de
mes recherches que les réalisateur sont imbus de leur personne (pas tous,
rassurez-vous). À vrai dire, selon Fx, il est normal d’observer ce genre de
comportement, car le réal porte un projet à l’image et il le défendra jusqu’au
bout. De fait, il faut un peu d’égoïsme pour imposer sa vision des choses.
En balance de cet esprit égoïste, on
observe que deux éléments sont présents dans le deal pour être
réalisateur : il faut être curieux et avoir de la hargne.
S’ajoute à ce panel de défauts/qualité la
pluridisciplinarité du réalisateur, il doit pouvoir discuter avec l’ingé son,
avec le chef opérateur, il doit avoir la capacité de discuter avec à peu prés
tous les gens qui travaillent avec lui – parler le même langage qu’eux.
Devenir réalisateur, comment ça se
passe ?
Selon Fx, il n’y a pas de voie d’accès
privilégiée pour accéder au métier de réalisateur. Cependant, il y a des
qualités essentielles à un réalisateur sans lesquelles, évoluer dans le milieu
n’est pas chose aisée. À long terme, pour réaliser, il faut une bonne dose de
volonté. Point. D’autre part, il faut aussi savoir imposer ses idées sans pour
autant mettre au placard les suggestions des autres.
Quand un réalisateur est tout jeunement
diplômé, il faut avoir à l’esprit qu’il faut qu’il fasse ses preuves, ce qui
est assez compliqué (on ne va pas se mentir).
Pour terminer, on peut dire que le réalisateur
doit pouvoir revêtir toutes les casquettes mais qu’il a quand même une sacré responsabilité
sur les bras, et que pour évoluer dans le métier et se faire un nom, ce n’est
pas chose facile…
Un grand merci à Fx Bourreau sans qui la
rédaction de cet article aurait tout bonnement été impossible et bonne continuation
à lui (qui sait, peut-être que nous le retrouverons au Festival de Gérardmer dans
quelques années).
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