4 octobre dernier : projection du
film Happiness Avenue, réalisé en 1986 à la Maison de la Culture du Japon. De
prime abord, le lieu choisi est très cosy, sobre. La salle est grande, il y
fait frais, pas comme dans certaines salles où l’on étouffe durant deux bonnes
heures. Que dis-je… Je devrais vous parler du cadre dans lequel se déroule
cette projection. Le Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris
s’étend du 4 octobre au 16 octobre cette année. On note donc que le lieu où se
déroulent la majeure partie des projections est Les Voûtes dans le 13ème
arrondissement, juste à côté des Frigos (lieu de pratique d’art plutôt sympa,
donc allez-y quand ils font leurs portes ouvertes). Le Festival débute avec une partie dite
« hors les murs » où l’on peut se promener un peu dans Paris avant de
prendre ses quartiers aux Voûtes.
Le film que je vais voir me fait peur. Non,
je ne suis pas allée voir sur le net de quoi il s’agissait, car je ne voulais
pas me rendre à la séance avec un a
priori mais je me dis que si j’entre dans le domaine de l’expérimental, je
dois m’attendre à tout. Enfin je m’attendais à tout sauf à ça…
Je ne vous fais pas de pitch, je pense que
vous saurez où trouver ces infos là. En revanche, je me dois de commenter la
technique de filmage et les sensations qui sont procurées au spectateur. Le
film a été tourné en Super 8 et est fixé aujourd’hui sur DCP (sorte de bobine
numérique). Jusque là, rien d’anormal me direz-vous… Sauf que… Quand je me suis
rendue à la projection, peut-être par le plus grand des hasards (bien que je
n’y croie pas une seconde) je n’avais pas mangé. Oui, c’est important de le souligner
et je pense que vous comprendrez rapidement pourquoi… Le film est tourné caméra
à l’épaule et le plan bouge constamment. Quand un protagoniste s’agite, la
caméra aussi, et ceci pendant 90 minutes. Je vous laisse imaginer l’état de mon
estomac après avoir vu ce film aussi intéressant que surprenant. Pour étayer
mon propos (c’est moi où j’écris comme dans une dissertation scolaire en ce
moment ?), je peux vous confier une anecdote. En vrai, vous en savez déjà beaucoup
sur moi ! Je sors de la salle et je croise un des responsables du centre
culturel du Japon. Il me jette un regard et me lance « alors ? ».
Pour être tout à fait honnête, je lui avoue que ce film m’a retourné l’estomac
et que j’ai la nausée. Non, il n’a pas ri, et non, il n’a pas dit que j’aurais
dû me préparer : parce que lui aussi s’était senti mal après avoir vu ce
film sur petit écran.
Donc, je disais : faites des
expériences cinématographiques variées, c’est toujours enrichissant et on peut
découvrir plein de choses (pour ma part qu’une technique de filmage peut
réellement vous rendre malade par exemple).
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