Film des années 80, ce film américain en a
sûrement marqué plus d’un. John Hughes propose ici une histoire que nous
pourrions trouver banale de nos jours mais qui sort des sentiers battus en 85.
Cinq adolescents sont collés un samedi. Et avec ces heures de colles, autant de
profils hétéroclites et de personnalités qui ont du mal à cohabiter dans une
bibliothèque.
Si ce film semble avoir marqué beaucoup de
cinéphiles aux USA, il semblerait qu’il n’ait pas eu le même impact en France.
Et je trouve ça bien dommage. Cette réalisation donne à voir la vie de cinq
ados totalement différents qui se rendent compte au fil de la journée qu’ils
n’ont pas des vies si éloignées les unes des autres. C’est ce qui m’a le plus
plu. Outre cela, le sujet de dissertation qui leur est donné « qui
pensez-vous être ? » permet à tout spectateur de se poser cette
question. Je ne vous demande pas de plancher là-dessus pendant quatre heures,
je ne suis pas aussi méchante (quoique ?) mais je dis simplement que c’est
une bonne question. Ce film est très souvent utilisé dans des séries avec des
références parfois assez fines. La chanson Dont
You (forget about me) en est l’exemple parfait, on la retrouve dans One Tree Hill et dans tout un tas
d’autres réalisations TV. Pour ceux qui l’ignoreraient, c’est grâce à la BO de
ce film que Simple Minds a accédé au marché musical US, et ce n’est pas pour me
déplaire.
Ce film canonique peut aussi sembler
simplet : en effet, cinq personnes dans une salle de classe, une
bibliothèque en l’occurrence, c’est peut être trop facile. Mais cette situation
permet de aux acteurs de faire face à la caméra et de donner le meilleur
d’eux-mêmes. Les performances sont bonnes et donnent quelque chose à ressentir
au spectateur ce qui je trouve est assez rare de nos jours. Maintenant, on a la
surprise, l’excitation ou que sais-je. Pire encore, dans certains cas la caméra
est posée là et on ne ressent rien. Ici c’est l’inverse : on est dans la
capacité la plus totale de ressentir une émotion dans la mesure où tout est
fait pour que le spectateur s’identifie à un des personnages qui est à l’écran.
Je ne vais pas vous spoiler la fin du film mais je peux vous assurer que c’est sûrement
la fin la plus inspirante que j’ai pu voir dans le cinéma et ceci bien que je
n’ai pas un catalogue très large de références. Je connais (presque) la tirade
de fin en entier c’est vous dire…
Si un soir vous avez le moral dans les
chaussettes et que vous ne savez pas quoi faire, procurez-vous une copie du
film et installez-vous dans votre canapé. Je suis convaincue que vous
apprécierez ce film (ou alors vous me direz pourquoi il ne vous a pas plu en
commentaire).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire